Calais offre des sessions de formation aux éducateurs de football
Publié le 26/02/2019
La ville de Calais finance la formation des éducateurs des clubs locaux. Le service municipal des Sports a concocté un programme annuel en collaboration avec le District Côte d’Opale.
Enseigner le football aux petits comme aux plus grands nécessite une solide base d’apprentissage.
Nul ne peut se lancer dans la formation des futurs footballeurs sans les outils pédagogiques et sans maîtriser le contenu des entraînements. Si la vocation est une donnée importante, elle n’est pas suffisante. Obtenir un diplôme est un gage de compétence. Sacrifier une partie de ses loisirs est souvent le lot des éducateurs, suivre une formation est encore donner une part de sa vie. En outre, le diplôme n’est pas gratuit d’autant que les sessions sont éparpillées sur différents sites. A l’initiative de la ville de Calais et en partenariat avec le District Côte d’Opale, les présidents des clubs calaisiens ont la possibilité depuis janvier de présenter leurs éducateurs à des séances appelées ‘’modules’’ à la Citadelle et sans débourser un euro : « En octobre, novembre, nous avons recensé le nombre d’éducateurs calaisiens diplômés et ceux qui ne l’étaient pas. Cette formation s’adresse à tous et en particulier aux éducateurs des quartiers prioritaires. Les jeunes qu’ils éduquent dans ces quartiers ont besoin de soutien. Le projet a été validé par Madame la Maire et la municipalité », explique Christophe Protin, coordinateur de cette initiative inédite.
12 modules proposés
Professionnaliser les clubs, rassembler les éducateurs calaisiens, discuter foot, enseigner la nouvelle pédagogie et donner les bases de contenus d’entraînements, voilà les principaux objectifs de cette formation dans une unité de lieu et une unité de pensée : « Tout se passe sur place, à la Citadelle. Nous disposons d’un local et des terrains du Stade Du Souvenir. Nous proposons des modules de 08 h 30 à 17 h 00 mais aussi le soir de 18 h à 22 h pour ceux qui ont des obligations professionnelles de jour. Dès leur arrivée, le cadre est défini puis les candidats prennent la séance d’entraînement en main », développe Christophe Protin.
De la salle au terrain, les participants reçoivent un enseignement moderne. Du jeu, on enchaîne sur un exercice pour combler les lacunes techniques rencontrées chez les joueurs toujours sous le cadre de la nouvelle pédagogie : l’interactivité et le questionnement. Les thèmes sont variés à l’exemple de ‘’conserver et progresser’’, défendre devant le but en infériorité numérique ou mener une attaque en supériorité numérique à l’inverse et toujours sous la forme du comment il faut faire. La motricité n’est pas oubliée, tout ceci pour améliorer la qualité des séances d’entraînements : « Déjà 80 personnes de formées lors de la première année », indique Christophe Protin.
Un réel succès
A l’issue de deux modules suivis, les candidats devront se présenter à la certification pour l’obtention du diplôme, le C F F, Certificat Fédéral 1 pour la catégorie des U 7 à U 9 et des U 11, le C F F 2 des U 12 à U 15, le C F F 3 celle des U 19 et enfin le C F F 4 qui concerne l’encadrement des séniors, au choix : « La validation pourra se faire sur place, la date n’est pas déterminée encore. Le but est de mobiliser les clubs calaisiens et renforcer leur enseignement afin de mieux encadrer leurs joueurs. Il y a un déficit de diplômés à Calais pour accompagner les 85 équipes engagées pour 14 clubs existants d’où notre volonté de redynamiser le secteur insuffisamment exploité », s’enthousiaste Gérard Sergent, conseiller technique départemental dont la formation des entraîneurs est une de ses prérogatives. Tous les frais d’inscription et la restauration ont été subventionnés par la municipalité. De quoi séduire les dirigeants de club. Régis Legrand, président de l’Entente Calais se réjouit de cette proposition : « J’ai déjà envoyé 8 personnes de mon club dont Jean-Charles Domaërel, responsable de nos jeunes pousses. Les retours que j’ai eus sont positifs. Tous sont satisfaits et ils me disent qu’ils apprennent plein de choses sur la technique, la façon de faire. J’ai reçu le planning des sessions et les responsables des modules nous offrent de la flexibilité en fonctions des disponibilités de chacun. Merci à eux et à la municipalité ».
Rien n’existerait pas vraiment sans l’aspect mental et moral : « Nous voulons harmoniser la politique sportive à destination de nos jeunes des clubs de football de notre cité », livre Christophe Protin. Créer des liens entre les éducateurs afin d’échanger et d’évoquer les difficultés rencontrées et partager le bonheur et la passion de ce formidable métier d’éducateur afin de repartir chacun dans son club encore plus déterminé.
Texte et photo : Gérard BENCE